233 Histoire de passerelles
mercredi 31 octobre 2007 • 23:25 (CET)
Vienne
Ce mercredi, c'est le jour d'Halloween. En Autriche, ce n'est pas vraiment plus célébré qu'en France, en fait. Finalement, la plupart des Européens préfèrent laisser cela aux Irlandais ! Mais pour moi, c'est le jour de grand retour à la maison.
Détail du plus haut intérêt : c'est la première fois que je vais prendre l'avion vraiment tout seul (c'est à dire sans ma famille ou un groupe quelconque), et en outre je n'ai pas volé depuis pas mal d'années maintenant : mon dernier vol remonte à mon retour de Minneapolis, en 1999. Résultat, me voici après 16 petites minutes de train express direct à l'aéroport international de Schwechat. Et naturellement je suis un peu perdu, parce qu'il faut quand même dire qu'à l'époque on avait des billets au format billet de train et pas de « e-billet » ni de bornes pour s'enregistrer. Je cherche donc le comptoir d'Air France et une fois là-bas, je montre mon passeport et mon numéro de réservation à une sympathique hôtesse (qui ne parlait pas le français, d'ailleurs, mais peu importe) et je lui demande ce que je suis censé faire ensuite. Ce qui a eu pour effet de déclencher l'hilarité de sa collègue qui m'a demandé au passage si c'était la première fois que je volais (depuis une huitaine d'années, oui !
). Puis je leur ai abandonné ma valise et je suis passé par le contrôle de sécurité (en vidant au préalable tout le contenu de mes poches dans mon manteau, histoire d'éviter de faire sonner le détecteur, souvenir d'une mauvaise expérience au terminal londonien d'Eurostar). Il a quand même fallu que je retire mon ordinateur portable de mon sac.
Mon embarquement devait avoir lieu une heure et demie après à la porte C52, dans l'aile ouest de l'aéroport. Comme j'avais un peu faim, j'ai cherché partout un McDonald's dont j'avais vu la publicité plus tôt mais sans succès. À la fin, j'ai même décidé de demander à une personne avec un sac McDonald's, mais alors que j'en avais vu plusieurs cinq minutes plus tôt, pas moyen d'en trouver une.
Finalement je me suis hâté vers la porte d'embarquement, pour découvrir qu'on avait été changé de place et qu'il fallait maintenant aller à la porte B36, c'est à dire à l'opposé.
Après avoir retraversé l'aéroport, je me suis donc installé dans un fauteuil siège en attendant l'embarquement. Deux heures après, j'y étais encore.
Il s'est avéré que notre avion était une navette et qu'il y avait eu un problème de passerelle à la rotation précédant la notre, passerelle qui ne voulait apparemment pas se décrocher, et forcément ça ferait un peu désordre de faire voler un avion avec sa passerelle, sans compter le risque de perturber son équilibre. Finalement, nous sommes partis à l'heure où nous devions arriver, c'est à dire 17h35 (au lieu de 15h35).
Une fois enregistré, je me suis placé dans le bocal qui servait de salle d'attente et je me suis trouvé par hasard à côté d'un groupe constitué de trois jeunes et d'une femme plus agée qui était sûrement la mère de l'un d'entre eux. Leur sujet de conversation m'a beaucoup ennuyé (oui je sais, c'est mal d'écouter les conversations des autres) : il s'agissait de casser du sucre sur le dos de X qui avait organisé un « contre-dîner » au même moment que le dîner des Jeunes Populaires de Neuilly-sur-Seine (voilà qui expliquait tout). Je les ai regardé plus attentivement et il n'y a pas à dire, les Jeunes Populaires se ressemblent tous…
On est montés dans un petit bus puis dans l'avion où un charmant chef de cabine et de charmantes hôtesses de l'air nous ont accueilli. Par chance, mon siège, gentiment attribué par la non moins charmante hôtesse du comptoir d'Air France, se trouvait à l'avant, juste derrière le rideau de séparation des classes. L'une des hôtesses se tenait là et réorganisait les sièges en fonction de la taille des gens et par le jeu des sièges musicaux je me suis retrouvé dans la première classe, pendant que les « jeunes populaires » de tout à l'heure (qui ont passé le trajet en bus à parler de leur prochain voyage de groupe à Los Angeles et à critiquer Air France qui est vraiment nulle comme compagnie par rapport à American Airlines (j'ai failli leur dire qu'elle était aussi incompétente, mais j'ai préféré m'abstenir)) allaient s'installer au fond, là où il y a le plus de bruit !
À ma gauche, les deux sièges étaient occupés par un couple d'Autrichiens qui ne s'intéressaient qu'à leurs petites affaires, et à ma droite se trouvait une dame qui voyageait avec deux personnes (très) agées. Finalement j'ai remis ma grille de Sudoku force 5 à plus tard et je me suis installé pour la sieste.
Et c'est là qu'on voit que les avions sont vraiment pratiques. A peine une heure s'était-elle passée que notre commandant de bord nous annonçait la descente. Comme il faisait nuit noire, après le magnifique coucher de soleil avec des rouges et des bleus auquel nous avons eu droit, la descente vers Paris fut particulièrement sympathique avec toutes les lumières !
Seule petite anicroche à l'arrivée, les passerellistes n'étaient pas encore en route. Décidément, ce n'était pas le jour des passerelles !
Paris
L'arrivée à la maison s'est déroulée sans problèmes. Ébra est venue m'accueillir comme d'habitude, en faisant mmmmrrrrr
et en accourrant toute frétillante (à mon avis, elle a instantanément oublié que j'étais parti longtemps), suivie par ma 'tite soeur. Quant à Lili, sa première réaction en me voyant débarquer dans ma chambre a été de s'enfuir et de se planquer sous mon lit, mais finalement elle ne sait pas me résister et au bout de trente secondes elle a arrêté de bouder, s'est installée sur mes genoux et s'y est bien accrochée à coup de griffes !