Le blog de Clem

Depuis la fin des élections municipales, je lis régulièrement sur les réseaux sociaux une intox de la droite selon laquelle les listes de Nathalie Kosciusko-Morizet auraient recueilli plus de voix que celles d'Anne Hidalgo et utilise cet argument pour crier au déni de démocratie. Et pourtant !

Il est vrai que le système de scrutin indirect peut faire élire un maire qui n'a pas recueilli la majorité des voix, car c'est le nombre de conseillers élus qui compte. Or, les quartiers les plus peuplés envoient plus de conseillers que les quartiers les moins peuplés : du coup, mathématiquement, c'est une possibilité. On l'a vu en 2001 lorsque les listes de Bertrand Delanoë étaient minoritaires en voix mais majoritaires en conseillers. On a également vu ce cas de figure lors de plusieurs élections présidentielles américaines.

Pourtant, disais-je, ce n'est pas le cas pour ces élections, n'en déplaisent aux soutiens de NKM.

En effet, ce que lesdits soutiens ne disent pas, c'est qu'ils comptent les listes dissidentes et parallèles de droite dans les résultats de leur championne dans les arrondissements qu'elle a remporté dès le 1^er tour. Ce qui n'est bien entendu pas correct : les voix qui se sont portés sur d'autres listes que la sienne ne se sont, par définition, pas portés sur elle.

Les résultats complets sont disponibles sur le site du ministère de l'intérieur dédié aux résultats électoraux. J'ai compilé ici, pour référence, les résultats des listes soutenues par NKM et par Anne Hidalgo dans chaque secteur.